La Compagnie de l'Arme Blanche
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
La Compagnie de l'Arme Blanche

fomentage culturel
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -20%
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
Voir le deal
239 €

 

 Atelier du 17 septembre - Incipit

Aller en bas 
AuteurMessage
Anaïs




Nombre de messages : 101
Age : 41
Date d'inscription : 07/06/2006

Atelier du 17 septembre - Incipit Empty
MessageSujet: Atelier du 17 septembre - Incipit   Atelier du 17 septembre - Incipit EmptyVen 19 Sep - 14:55

le thème était "incipit" (début d'un roman.)
Exemple: "C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar".
D'autres exemples :

Jacques le Fataliste, (1773), Denis Diderot :
Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils ? Que vous importe? D'où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l'on sait où l'on va? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut.

La Condition Humaine, (1933), André Malraux :
Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire ? Frapperait-il au travers ?

Tristes Tropiques, (1955), Claude Levi-Strauss:
Je hais les voyages et les explorateurs

Point de lendemain (1777), Vivant Denon :
J'aimais éperdument la comtesse de *** ; j'avais vingt ans, et j'étais ingénu ; elle me trompa, je me fâchai, elle me quitta. J'étais ingénu, je la regrettai ; j'avais vingt ans, elle me pardonna ; et comme j'avais vingt ans, que j'étais ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l'amant le mieux aimé, partant le plus heureux des hommes.

Moby-Dick (1851), Herman Melville :
Appelez-moi Ismaël. Il y a quelques années de cela — peu importe combien exactement — comme j'avais la bourse vide, ou presque, et que rien d'intéressant ne me retenait à terre, l'idée me vint de naviguer un peu et de revoir le monde marin. (traduction de Philippe Jaworski)

Salammbô (1862), Gustave Flaubert :
C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar.

Du côté de chez Swann (1913), Marcel Proust :
Longtemps je me suis couché de bonne heure.

Aden Arabie (1931), Paul Nizan :
J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie.

L'Étranger, (1942), Albert Camus :
Aujourd'hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.

Mémoires de guerre, (1954), Charles de Gaulle :
Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France... Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison.

Les Racines du mal, (2003), Maurice G. Dantec :
Adreas Schaltzmann s'est mis à tuer parce que son estomac pourrissait.

Madame Bovary, (1857), Gustave Flaubert :
Nous étions à l'étude, quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre.

Germinal, (1885), Émile Zola :
Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves.

Aurélien, (1944), Louis Aragon :
La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide.

Cent ans de solitude, (1967), Gabriel García Márquez :
Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace.

Manifeste du Parti communiste, (1848), Karl Marx et Friedrich Engels :
Un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme.

Orgueil et préjugés, (1796/1797), Jane Austen :
C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier.


Etaient présents : Bernie, Mathias, Vivi et moi-même.

Nous avons fait :

- écrire le début de Blanche Neige
- à partir d'une photo ou illustration quelconque, chacun imagine le premier paragraphe ou la première phrase d'un roman. => point de départ : une marine de Turner
- même exercice mais en imaginant le début d'une pièce de théâtre => à partir de la couverture de "la tentation de l'innocence"
- écrire un incipit en utilisant obligatoirement un ou plusieurs mots donnés
(4 mots : atmosphère, exhibitionnisme, gronder, information)
Revenir en haut Aller en bas
Anaïs




Nombre de messages : 101
Age : 41
Date d'inscription : 07/06/2006

Atelier du 17 septembre - Incipit Empty
MessageSujet: Blanche Neige by Bernard   Atelier du 17 septembre - Incipit EmptyMar 23 Sep - 14:46

1. Le prince rentrait à peine de sa consultation chez la diététicienne qui lui avait conseillé un régime à base de pommes : il ne put s’empêcher de faire profiter sa petite amie de ses conseils à la noix de cajou.


2. Elle se maria et eut beaucoup d’enfants avec chacun des nains, sauf bien entendu… Non ça ne commence pas comme ça… Eh, qui a retourné mon manuscrit ?


3. « La jalousie est un vilain défaut », pensa Blanche Neige alors qu’elle prenait congé de la Reine pour aller aguicher quelques nains.


4. « Eh oh eh oh eh oh… On rentre du boulot » chantait l’ASNEMCE (Amicale Syndicaliste des Nains Foreurs de Mines et Casseurs d’Elfes), lorsque Blanche Neige leur apparut au détour d’un chemin boisé, les joues écarlates comme un manifeste du Parti Communiste.


5. « Mangez des pommes ! » : si seulement l’ami Jacquot avait tourné 7 fois dans sa bouche sa langue de bœuf sautée avant d’haranguer la foule… Cela nous aurait évité un énième conte sur une jeune fille idiote.


6. Blanche Neige aurait-elle eu assez faim pour accepter de goûter la pomme de la méchante reine si elle avait accepté de goûter le cassoulet aux gonades gobelinesques arrosé d’un jus de mithril si gentiment proposé par les nains ? Telle est la question que je me propose d’aborder, cher lecteur, dans une perspective tant épistémologique qu’herméneutique, sans négliger l’objet fantasmagorique qu’est la femme objetisée dans son essence pommesque.
Revenir en haut Aller en bas
Anaïs




Nombre de messages : 101
Age : 41
Date d'inscription : 07/06/2006

Atelier du 17 septembre - Incipit Empty
MessageSujet: Bernard's des mots et des mots   Atelier du 17 septembre - Incipit EmptyMar 23 Sep - 14:46

INFORMATION
EXHIBITIONNISME
GRONDER
ATMOSPHERE


1. « Exhibition », « exhibitionnisme », quelle différence ? J’allais encore me faire gronder par ma prof d’anglais et alourdir une atmosphère déjà pesante. Si seulement j’avais eu cette information avant !

2. L’atmosphère était lourde de suspicion depuis qu’il y avait de la rétention d’information dans l’air : elle allait encore se faire gronder pour son exhibitionnisme caractérisé.

3. L’information ne se contente plus de s’afficher sur votre écran LCD flambant neuf : non, désormais votre poste de télévision vous vomit avec un exhibitionnisme forcené tout ce que vous n’avez pas envie de voir et vous gronde si vous faites mine de ne pas vous en préoccuper.

4. En dépit de l’atmosphère bon enfant qui caractérisait nos ateliers d’écriture, non dépourvus d’un certain exhibitionnisme littéraire, nos échanges de données vocales à caractère non informatif ne pouvaient cacher la colère qui grondait en moi.

5. La révolte gronde chez les chonchons : après s’être livrés à une dernière tentative d’exhibitionnisme forcené, ils ont décidé de pourrir l’atmosphère une bonne fois pour toutes, histoire d’envoyer une information non équivoque à leur maître.

6. L’atmosphère grondait d’informations à l’exhibitionnisme franchement scandaleux, comme l’est cette phrase d’ailleurs.
Revenir en haut Aller en bas
Anaïs




Nombre de messages : 101
Age : 41
Date d'inscription : 07/06/2006

Atelier du 17 septembre - Incipit Empty
MessageSujet: Bernard's tentation de l'innocence   Atelier du 17 septembre - Incipit EmptyMar 23 Sep - 14:47

1. Obscurité totale. Au fond de l’alcôve, un poignard brille. Une chose de taille raisonnable, la Chose par excellence, semble s’apprêter à galoper sur ses doigts, en direction de l’objet brillant, telle une petite pie à cinq pattes.

2. Aujourd’hui, j’ai tout perdu. Mon honneur, mon innocence, mon couteau, ma main et ma prochaine réplique.

3. Un objet oblongue, d’inspiration syriano-perse, incrusté de pierreries et taillé en pointe, un côté tranchant, l’autre non, probablement destiné à ouvrir des enveloppes ou à égorger des verrats. Une femme, encore une, trop versée dans le stupre et le lucre pour ne pas être tentée par l’innocence.
Revenir en haut Aller en bas
Anaïs




Nombre de messages : 101
Age : 41
Date d'inscription : 07/06/2006

Atelier du 17 septembre - Incipit Empty
MessageSujet: Bernard's Turner   Atelier du 17 septembre - Incipit EmptyMar 23 Sep - 14:47

1. L’Invincible filait à toute allure vers le soleil couchant, s’élançant vers un avenir déjà révolu et fuyant un passé qu’il ne pouvait pas oublier, telle une tache tenace qui s’obstinait à souiller le fond de la cale et de la conscience des matelots.


2. L’Invincible, comme son nom l’indique, n’avait jamais rencontré d’adversaire à sa hauteur sur les mers et les océans du monde connu : cependant, il avait peur du noir, aussi décida-t-il de crawler vers le soleil avant qu’il n’aille se coucher.


3. Un courant d’air, une allergie au pollen et c’est le drame. Expectorée avec violence, la tache est là désormais, indélébile, inamovible, incontournable, d’une triomphante noirceur qui menaçait le petit bateau rempli de tâcherons qui avaient peur de l’eau.


4. Par un jour de soleil éclatant, Turner décida d’appliquer la manière noire au pied de la lettre et y alla un peu fort sur la gouache. Heureusement, la nappe fut vite circonscrite et les plages bretonnes sauvées.


5. La vivenef venait de plonger dans le grand bain. C’était son tout premier plongeon et l’eau saumâtre lui démangeait déjà la coque. Elle mit cap vers les îles flottantes avec regret, songeant au crépuscule de son insouciant passé.
Revenir en haut Aller en bas
Anaïs




Nombre de messages : 101
Age : 41
Date d'inscription : 07/06/2006

Atelier du 17 septembre - Incipit Empty
MessageSujet: Textes d'Anaïs   Atelier du 17 septembre - Incipit EmptyLun 6 Oct - 11:57

Information/exhibitionnisme/gronder/atmosphère

Je n'avais aucune envie de me faire gronder. Si mes parents avaient eu vent de mes poussées d'exhibitionnisme, cette information aurait sérieusement pourri l'atmosphère.

*

"L'exhibitionnisme, c'est pas mon truc", gronda l'inspecteur. "J'aime pas trimballer mes bricoles en plein vent comme ça, les balader dans l'atmosphère…" C'est vrai qu'il n'avait pas l'air à l'aise. Mais comment récupérer des informations dans un camp naturiste, sans laisser son slip au vestiaire ?

*

L'atmosphère grondait sur le haut plateau, le vent battant les ajoncs, grattant la poussière. L'automne était d'un exhibitionnisme intenable. Dix degrés, un ciel bloqué par des strato-cumulus tenaces, c'était assez d'informations pour savoir que l'on était en novembre dans le Larzac.

------
La tentation de l'innocence (incipit de pièce de théâtre)

Sommet d'une montagne au Moyen-Orient. Au centre de la scène, un autel rudimentaire, constitué d'un gros bloc de pierre. Par cour entre un homme chenu, en tunique, portant un poignard courbe à la ceinture, et tirant un jeune garçon par la main.

ISAAC : - Ouin !!

*

Acte I, sc.1.
La cuisine des Dugommeau. Sur la table, un gros fromage de Hollande, particulièrement luisant et rubicond.
Entre le petit Ernest.

- Mazette, ce fromage ! Qu'il est bath ! Je m'en couperais bien une lichette.

-----
Turner

Epais soleil sur la grève. Il est temps d'embarquer.

*

C'était un fier esquif que la Sainte-Marie. De Douvres à Grande-Terre, on n'en avait pas vu de plus noblement mâté.

*

Hisse ! Ho ! Et un coup d'épaule du matelot, un coup de vent dans l'aile, l'aube qui en prend un coup. Un peu de sueur, et hop, le grand voyage.

*

"Ils en ont pas un peu fini de remuer, ces humains ! Malepeste !" grommela Chlom, le bigorneau, qu'on venait de réveiller pendant sa sieste.

*

J'ai toujours aimé, l'odeur du pont frais lavé, le brouhaha des mousses qui remplissent les cales, portent les malles, l'éclairage stupéfié des grands départs.

*

Houle et remous, fracas des voiles, cris des hâleurs. Derrière, le port. Devant, tout était encore possible.

*

C'était par un flambant coucher de soleil que nous montâmes, mon oncle, Sir Petterson et moi, à bord du Bright Honeysuckle, en partance de Yarmouth pour atteindre, à l'Ouest, les terres nouvelles de la Virginie.

------
Blanche-Neige

On ignore trop souvent les affres des miroirs ; comment avouer à sa maîtresse qu'elle n'était plus la plus belle du royaume ?

*

Peau : blanche. Cheveux : noirs. Lèvres : rubis. Ça commençait mal.

*

Et les nains creusaient, creusaient…

*

Au temps des rois, les secondes noces posaient des problèmes insolubles.

*

Les pommiers de la Reine Frénégonde étaient fameux pour la qualité de leur cidre.

*

"Mais non, tu n'as pas grossi. Pour moi, tu es toujours la plus belle." Le Roi avait beau protester, on sentait bien que lui-même n'y croyait plus.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Atelier du 17 septembre - Incipit Empty
MessageSujet: Re: Atelier du 17 septembre - Incipit   Atelier du 17 septembre - Incipit Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Atelier du 17 septembre - Incipit
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» PROJET FOURRE-TOUT-TRANSGENRE
» Atelier du 1er octobre: Musique !
» Atelier du 25 juin 2008 - D'une carafe

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Compagnie de l'Arme Blanche :: Ateliers d'écriture :: Ateliers d'écriture-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser